
SOCLEMA est présente sur la phase pilote du projet TULIPE de conversion de gaz B au gaz H sur le secteur de Grande Synthe – Dunkerque (59).
Elle apporte son expertise en échantillonnage et en injection sur les travaux d’adaptation du réseau et fournira du matériel pour le poste d’analyse et le poste d’injection de Brouckerque.
Le projet TULIPE
La région Hauts-de-France est majoritairement alimentée en « gaz B » en provenance des Pays-Bas, notamment du champ de Groningue, qui est à présent en fin de vie.
Le gaz B représente environ 10 % de la consommation française totale et 1,3 million de clients. Les contrats d’approvisionnement associés ne seront pas renouvelés et l’importation de gaz B en France cessera en 2029. D’ici là, l’ensemble des réseaux de transport et de distribution devront donc être convertis pour acheminer du gaz H, à plus fort pouvoir calorifique.
C’est l’objectif du projet TULIPE de conversion du gaz B au gaz H.
La conversion au gaz H de la zone de consommation actuelle de gaz B repose sur un découpage des réseaux de transport et de distribution de gaz B en une vingtaine de secteurs géographiques. Le changement du type de gaz acheminé sera réalisé indépendamment et successivement sur chaque secteur, permettant ainsi une conversion progressive jusqu’en 2029 au plus tard.
La composition du gaz naturel varie selon son origine, et influe sur son contenu énergétique : ainsi, plus la teneur en azote du gaz naturel est forte, plus son pouvoir calorifique est faible.
– le « gaz B » (Bas pouvoir calorifique), en provenance principalement de Groningue, contient un plus fort taux d’azote.
– le « gaz H » (Haut pouvoir calorifique), en provenance de mer du Nord, de Russie et d’Algérie, alimente le reste du territoire.
Le projet est indispensable pour assurer la continuité d’approvisionnement des consommateurs de gaz B. Il permettra d’aller au-delà en améliorant la sécurité d’approvisionnement en gaz de cette partie du réseau, qui n’est aujourd’hui alimentée que par un seul point d’entrée et une seule source d’approvisionnement à Taisnières. Le projet créera de nouvelles connexions avec le reste du réseau de transport et donnera accès à des sources diversifiées de gaz H.
Le projet conduira également à une amélioration de l’efficacité du transport. Le contenu énergétique du gaz H étant plus important que celui du gaz B, les volumes de gaz à transporter seront plus faibles pour un même besoin final. Les consommations d’énergie associées au transport sur cette partie du réseau devraient donc être réduites.